Avec des prix au mètre carré qui s’envolent dans la plupart des villes de France, l’achat d’un bien immobilier représente un investissement de plus en plus important. Pour autant, il est possible de faire sensiblement baisser la note totale en négociant plusieurs points.
Achat d’un bien immobilier : négocier le prix !
Le prix d’une maison ou d’un appartement à vendre est négociable, même si le marché local est tendu, soit lorsque l’offre est réduite et la demande forte. Qui ne tente rien n’a rien comme le dit l’adage, alors faire une proposition d’achat à la baisse mérite de tenter le coup.
Mais avant de formuler une offre à la baisse, l’acheteur a tout intérêt à bien évaluer la situation : le bien est-il surcoté par rapport à d’autres biens similaires ? L’appartement ou la maison à vendre présente-t-il des points faibles ? Des travaux sont-ils à prévoir ? Car pour qu’une offre inférieure au prix affiché soit transmise au vendeur et ait de bonnes chances de passer, il faut qu’elle soit justifiée bien entendu. Faute de quoi, le bien ira au plus offrant.
Il est possible d’obtenir un prix en baisse de quelques 2% à 5% voire 10% et même 15% et 20% dans certains cas. Si la vente passe par un agent immobilier, l’acheteur potentiel peut faire coup double : d’une part en formulant une offre à la baisse de 5% par exemple et d’autre part en demandant à l’agent de faire un effort de son côté, à savoir sur les frais d’agence, sur la commission.
Rappelez-vous une règle d’or : négocier le prix à la baisse doit être justifié ! Aussi, avant de transmettre une offre plus basse qu’affiché, vous devez avoir suffisamment d’arguments en main.
Certains spécialistes de la négociation immobilière indiquent ainsi qu’obtenir entre 5% et 10% de remise sur le prix de vente est une bonne négociation.
Les autres éléments négociables
Au côté du prix de vente du bien et des frais d’agence le cas échéant, d’autres points peuvent faire l’objet d’une négociation de la part de l’acheteur.
Le crédit immobilier est un point essentiel dans le financement de l’opération, et les banques rivalisent pour s’attirer de nouveaux clients. Se rapprocher d’un courtier en crédit immobilier est une bonne solution car ce professionnel va négocier à la place de l’acheteur les meilleures taux d’emprunt possible. Comment ? Il se rapproche de plusieurs conseillers bancaires pour leur demander des conditions de prêt avantageuses, et obtient un tarif intéressant car il regroupe plusieurs dossiers de crédit à la fois. En jouant ainsi sur le volume, le courtier obtient en retour des conditions tarifaires attractives pour ses clients. Ainsi, un taux de 1,40% peut passer à 1,15% via un courtier.
Mais l’assurance crédit est également un poste important dans un achat immobilier, elle peut représenter jusqu’à 30% du coût total de l’opération. Depuis 2010 et 2018, la loi Lagarde et la loi Bourquin permettent de changer d’assurance emprunteur chaque année. Et d’aller au mieux offrant, sans que cela soit nécessairement l’établissement qui a accordé le crédit. De substantielles économies sont à la clé, surtout pour des périodes d’emprunt longues, de 20 à 30 ans.
Enfin, sachez que les frais de notaire, comptant pour environ 7% du prix de vente, sont également négociables. Il est possible de faire baisser leur montant de deux manières :
- L’acheteur doit payer les frais d’agence immobilière : dans ce cas, il est tout à fait possible de demander de déduire les frais de notaires des frais d’agence.
- En distinguant lors de l’achat les biens dits ‘immeubles’ (la maison ou l’appartement) des biens dits ‘meubles’ (équipement de cuisine ou de salle de bain etc.). Pourquoi ? Car les frais de notaires ne s’appliquent qu’aux biens dits ‘immeubles’.